Les Essais (1572-1592) ont nourri la r flexion des plus grands auteurs en France et en Europe, de ShakespearePascal et Descartes, de Nietzsche et ProustHeidegger. Le projet de se peindre soi-m me pour instruire le lecteur semble original, si l'on ignore les Confessions de Saint ...Les Essais (1572-1592) ont nourri la r flexion des plus grands auteurs en France et en Europe, de ShakespearePascal et Descartes, de Nietzsche et ProustHeidegger. Le projet de se peindre soi-m me pour instruire le lecteur semble original, si l'on ignore les Confessions de Saint Augustin: Je n'ai d'autre objet que de me peindre moi-m me.
(cf. introspection); Ce ne sont pas mes actes que je d cris, c'est moi, c'est mon essence. Saint Augustin dans ses Confessions retra ait l'itin raire d'uneme pass e de la jeunesse aux erreurs de la d votion.
Jean-Jacques Rousseau chercherase justifier devant ses contemporains; Stendhal cultive l' gotisme; avant ces deux-l , Montaigne a une autre ambition que de se faire conna treses amis et parents: celle d'explorer le psychisme humain, de d crire la forme de la condition humaine. Si son livre ne sertrien (Au lecteur), - parce qu'il se distingue des trait s de morale autoris s par la Sorbonne, Montaigne souligne quand m me que quiconque le lira pourra tirer profit de son exp rience. Appr ci e par les contemporains, la sagesse des Essais s' tend hors des barri res du dogmatisme, et peut en effet profitertous, car: Chaque homme porte la forme enti re, de l'humaine condition.
Le bonheur du sage consisteaimer la vie etla go ter pleinement: C'est une perfection absolue et pour ainsi dire divine que de savoir jouir loyalement de sontre.